Elle peut survenir à tout moment de la journée, de jour comme de nuit. On peut aussi parler d’impériosité vésicale, d’urgenturie, d’instabilité vésicale ou d’incontinence urinaire par impériosité.
Il s’agit d’un trouble de la vessie qui se manifeste lorsque le détrusor, le muscle de la vessie, se contracte, alors que la vessie n’est pas encore pleine. Un signal est alors envoyé au cerveau qui se traduit par une envie pressante d’uriner mais n’entraîne pas nécessairement d’écoulement d’urine.
L’hyperactivité vésicale touche des personnes de tous âges et de tous sexes, mais on peut observer qu’elle touche plus particulièrement les femmes car 17% de la population féminine mondiale serait touchée. Sa fréquence a tendance à augmenter en vieillissant pour atteindre 30% des femmes après 65 ans.
Maladie sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée, elle s’avère taboue, honteuse et embarrassante pour les personnes qui en souffrent. Les symptômes de ce trouble peuvent nuire à la qualité de vie, aux activités quotidiennes et provoquer des troubles du sommeil, c’est pourquoi il est important d’en parler à un professionnel de santé dès les premiers signes afin qu’il puisse vous accompagner et réaliser un bilan urodynamique afin de connaître les causes de ce trouble afin de vous apporter le traitement le plus adéquat. Car oui il existe des solutions et des traitements qui peuvent aider à en soulager et maîtriser les symptômes.
Qu'est-ce que c'est ?
Quelle est la différence entre l’hyperactivité vésicale et l’incontinence ?
Environ 25 % des incontinences féminines sont liées à une vessie hyperactive, 15 % des hommes sont concernés et les enfants peuvent aussi être touchés.
L’incontinence liée à un syndrome de vessie hyperactive est plus rare que l’incontinence à l’effort. Dans près d’un tiers des cas, l’incontinence d’effort et l’hyperactivité vésicale sont associées : on parle alors d’incontinence mixte.
Symptômes principaux permettant d’identifier l’hyperactivité vésicale
Les causes de l’HAV peuvent être d’origine urologique, liées à des affections neurologiques ou d’origine inconnue (idiopathique)
Origine urologique :
- Infection urinaire ;
- Calcul urinaire ;
- Compression de la vessie par un organe voisin ;
- Inflammation vaginale.
Origine neurologique :
- Maladie neurologique ;
- Traumatisme médullaire ;
- Maladie de Parkinson ;
- Sclérose en plaques ;
- Accident vasculaire cérébral.
Il est recommandé de consulter son médecin pour comprendre et identifier les causes de son hyperactivité vésicale, afin d’envisager le traitement adéquat.
êtes-vous potentiellement concerné(e) par le syndrome de la vessie hyperactive ?
Allez-vous plus de 8 fois par jour aux toilettes en moyenne? | La nuit, vous levez-vous régulièrement pour aller aux toilettes? | Etes-vous régulièrement pris d’une envie subite et pressante d’aller aux toilettes? | Avez-vous des fuites urinaires? | ||
|
Traitement de la vessie hyperactive, quelles techniques ?
Thérapies Comportementales
Elles sont non invasives et peuvent être initiées au niveau des soins dits primaires.
Il s’agit de techniques de relaxation, de prise de conscience et d’activités
pour occuper le cerveau (comme du calcul mental ou des exercices de
réflexion), de mesures diététiques ou de pratiques d’activités sportives.
Traitements pharmacologiques
Injection Intradetrusor
Stimulation du nerf sacral (SNM)
Stimulation du Nerf Tibial Postérieur (TENS)
Elle peut être mise en œuvre à l’aide de sonde dans la peau ou grâce à des électrodes placées sur la peau.
Méthodes et Opportunités thérapeutiques
La prise en charge de l’hyperactivité vésicale peut prendre différentes approches :
- Ajuster le comportement au quotidien, par exemple en entrainant la vessie, les muscles du plancher pelvien ou en apprenant à mieux gérer les fluides dans la journée.
- Avoir recours aux thérapies pharmacologiques (telles que les médicaments antimuscariniques et un agoniste des récepteurs bêta-adrénergiques).
- Utiliser des thérapies plus invasives telles que l’injection de toxine intradétrusor botulique A (Botox) ou la stimulation du nerf sacré (SNM) sont également envisageables.
- Stimuler le nerf tibial (TENS). La technique TENS par exemple est indiquée dans le traitement de l’hyperactivité vésicale idiopathique ou neurologique qui se caractérise par : impériosité urinaire (urgenturie), incontinence urinaire par impériosité, nycturie ou pollakiurie.
Il est recommandé de consulter son médecin pour comprendre et identifier les causes de son hyperactivité vésicale, afin d’envisager le traitement adéquat.
Sources et publications scientifiques de référence :
- Transcutaneous electrical nerve stimulation: an effective treatment for refractory non-neurogenic overactive bladder syndrome?, Marc Tellenbach, Marc Schneider, Livio Mordasini , George N. Thalmann, Thomas M. Kessler, May 2012
- Efficacy of Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation in the Treatment of Overactive Bladder, Nidhi Sharma, Kaja Rekha, Krishnamurthy Jayashree Srinivasan, October 2016
- New Devices and Technologies for the Management of Overactive Bladder, Juan M. Guzman-Negron & Howard B. Goldman, 2017
- Transcutaneous posterior tibial nerve stimulation in pediatric overactive bladder: A preliminary report, Nitesh Patidar, Varun Mittal, Manoj Kumar, Sanjoy Kumar Sureka, Sohrab Arora, M.S. Ansari, Professor, 2015
- Management of Idiopathic Overactive Bladder Syndrome: What Is the Optimal Strategy After Failure of Conservative Treatment?, Tom Marcelissen, Jean-Nicolas Cornu, Tiago Antunes-Lopes, Bogdan Geavlete, Nicolas Barry Delongchamps, Tina Rashid, Malte Rieken, Mohammad Sajjad Rahnama’i, 2003
- A Comprehensive Review of Overactive Bladder Pathophysiology: On the Way to Tailored Treatment, Benoit Peyronnet, Emma Mironska, Christopher Chapple, Linda Cardozo, Matthias Oelke, Roger Dmochowski, Gérard Amarenco, Xavier Gamé, Roger Kirby,Frank Van Der Aa, Jean-Nicolas Cornu, 2019
- New technologies in the management of overactive bladder: current research and future prospects, Serge P. Marinkovic, 2019
- New therapies in the treatment of overactive bladder, Eu Kiang Sharon Yeo, Hashim Hashim & Paul Abrams, 2013
- An overview of treatment of overactive bladder syndrome in women, S. Allahdin & N. Oo, 2012